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mardi 30 juillet 2013

Séjour dans la famille d'Irma sur le lac Titicaca


Après 8h30 de bus depuis Cusco, une crevaison et un pseudo contrôle de la police anti-drogue à bord, nous débarquons à Puno au bord du lac Titicaca.

Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde, à 3810 mètres d'altitude, et fait partie des sites les plus sacrés du monde précolombien. C'est ici que serait née la civilisation. Le lac s'étend sur 200 kilomètres entre le Pérou et la Bolivie. Les péruviens aiment à dire qu'ils ont la partie "Titi", laissant aux boliviens la partie "Caca"... En tout cas il y en a pour tout le monde, c'est tellement immense qu'on croirait être face à la mer!


C'est donc à Puno que nous embarquons pour la partie Titi. Nous commençons par rendre visite aux Uros, communautés qui vivent sur des îles flottantes composées de cubes compacts de racines de roseaux. Ils vivent en autonomie en exploitant les ressources du lac et... des gringos. Un peu trop touristique à notre goût.






Prochaine étape : l'île Amantani où nous sommes logés dans une famille, accueillis par la charmante Irma qui nous cuisinera de bons petits plats. On décide d'y passer deux nuits. Sur l'île les familles reçoivent les touristes tour à tour, en moyenne une fois par mois. Ce système leur permet de conserver leurs règles ancestrales de partage équitable. Elle était contente Irma qu'on reste deux nuits, on a même eu du poulet ce qui est normalement réservé aux grandes occasions.
Pendant notre séjour Xav et Lolo ont emmené pêcher les deux enfants de la famille. Il fallait voir leurs yeux (s'écarquiller) de bonheur quand on leur a donné des cannes à pêche. Pendant ce temps Ciçou se faisait dorer la pilule sur la terrasse face à cette immense étendue d'eau à perte de vue.

  

Le soir, Irma nous apporte de quoi nous vêtir pour la soirée qui nous attend. Nous voilà habillés en costumes traditionnels, prêts pour les folles farandoles péruviennes entre gringos, guidés par les habitants du village. 

  

             

Irma qui porte la Guitalele

mardi 23 juillet 2013

Le Machu Picchu : A la découverte de la cité perdue


Il porte plusieurs noms : la citée perdue, l'une des sept nouvelles merveilles du monde, le Machu Picchu.

Notre équipe d'explorateurs se compose de nous deux, Xavier et nos deux nouvelles amies, Julia et Mathilde. Notre objectif : la découverte du Graal du Pérou. Cette mission ne sera que du bonheur, dans la joie, l'émerveillement et la bonne humeur.

Equipe d'explorateurs

Après quelques heures de collectivo (minibus local) et de minivan dans des paysages époustouflants de montagne et de jungle et passant un col à 4316 mètres, nous arrivons à Hydroélectrica qui est le point de départ de notre marche de 2h45 dans la jungle le long des rails. Ceci nous évite en fait de prendre le train qui coûte un bras et permet de randonner dans un paysage très agreable. Ça fait un peu plus aventure! Eh oui, il faut que ça se mérite le Macchu Picchu, sinon c'est pas drôle.
 


Arrivés à Agua Calientes, nous nous offrons un bon Pisco Sour (cocktail local a base de pisco, citron et blanc d'oeuf) et une pizza pour nous récompenser et prendre des forces pour le lendemain. Puis au dodo car le réveil est prévu à 4h du mat'.

À 4h30 nous sommes partis pour rejoindre le pont, point de départ des escaliers qui grimpent au Macchu Picchu. Là encore c'est pour les courageux! Ça évite de prendre le bus qui lui aussi coûte un bras et ça permet encore de vivre un peu d'aventure. Au programme: 1716 marches, de tailles différentes pour compliquer un peu l'experience, à grimper en moins d'une heure pour arriver à l'entrée du site à l'ouverture, à 6h. On l'a dit, ça se mérite le Macchu Picchu :-)


Pari tenu! Nous étions bien là tous les 5 à 6h pour l'ouverture. Et là... On reste sans voix. On n'a pas fait tout ça pour rien. Y'a pas à dire, le Macchu ça vaut le coup!! C'est juste magique, incroyable, fantastique... C'est un site perdu au milieu des montagnes, couvertes de jungle luxuriante. On y passe des heures, sans se lasser... se demandant comment les Incas ont bien pu construire une telle cité si haut, avec de telles pierres, et si peu d'outils...

C'est incompréhensible alors on essaie de juste apprécier sans trop se poser de questions. On fait un peu les marioles aussi, le Machu Pichu ca donne des ailes!!




On peut aussi apercevoir l'Inca endromi de profil avec son nez d'Inca et son menton proéminent :


Venez partager notre aventure  :



         

Puis c'est l'heure de redescendre car la fatigue se fait sentir. Après une nuit à Agua Calientes, nous faisons le chemin en sens inverse avec un petit stop très appréciable aux bains chauds de Santa Theresa pour se détendre.


Le lendemain, afin de clôturer les bons moments passés avec Julia et Mathilde, nous nous organisons une soirée fromage et vin rouge chilien tous les 5 avant que nous les laissions pour le lac Titicaca...


La grande fête de l'Inti Raimi à Cusco


L'Inti Raimi, c'est la fête du Soleil, anciennement célébrée par les Incas le 24 juin, pour fêter le Soleil après le solstice d'été (qui est en fait un solstice d'hiver pour eux). Cette cérémonie, très importante à leurs yeux et marquée par le sacrifice d'un lama, a été totalement interdite par les espagnols dès l'arrivée des premiers conquistadors. C'est la raison pour laquelle elle occupe aujourd'hui une nouvelle place importante, symbole du retour des valeurs anciennes, longtemps prohibées.

La cérémonie de l'Inti Raimi va de paire avec l'ambiance festive qui anime Cusco une bonne semaine avant la date fatidique. Quasi jours et nuits, la ville est baignée dans une atmosphère de fête, marquée par de la musique traditionnelle à toute heure, des feux d'artifice et concerts, et surtout des défilés à longueur de journée. 


Tout le monde défile dans les rues principales : les écoles, les collèges, les universités, les médecins, les avocats, les mécanos, les agriculteurs, les mamassitas... Tous les corps de métier défilent, les uns après les autres, parés de leurs plus beaux costumes traditionnels et dansant, toujours joyeux... Quel beau spectacle!

           

 
Le soir, les cusqueñiens se retrouvent sur la plaza de armas, la place principale, et dans les rues avoisinantes pour boire quelques verres tous ensemble. A chaque coin de rue les mamassitas sortent des cartons de rhum, de coca, et Cusquena, la bière locale, en vente libre dans la rue.
Ce fut l'occasion pour nous de passer une soirée avec  un groupe de jeunes péruviens, tout le monde buvant dans le même verre et dans la bonne humeur. La tradition veut que chacun verse la fin de son verre sur le sol pour la Pacha Mama, Mère Terre, ou peut-être aussi pour rincer le filet de bave...


Puis arrive enfin le 24 juin. La fête démarre sur la plaza de armas mais préférant avoir de bonnes places sur le lieu de la cérémonie majeure, nous partons tôt pour le site de Sacksayhuaman (voir l'article précédent "Cusco: les architectes de l'impossible dans la vallée sacrée") en compagnie de nos deux nouvelles amies Julia et Mahilde.

Nous sommes super bien placés grâce à des locaux qui ont développé un super business: ils passent la nuit sur le site (qui est un site "naturel") pour réserver des places qu'ils revendent ensuite (et que nous avons heureusement négocié à très bon prix). Un peu comme si on revendait les places les plus au bord de l'eau sous prétexte qu'on a passé la nuit à la plage pour les garder... Ah lala... 

Bref, après 3h30 d'attente, la cérémonie débute au milieu de la foule alentour (environ 40.000 personnes). 

De chaque point cardinal apparaissent des hommes et des femmes vêtus de parures incas de toutes les couleurs, se rassemblant autour de l'autel du sacrifice. 


Ils dansent, formant des figures géométriques parfaites, animées de paroles et de chants sacrés adressés au Soleil en langue quechua. Ça donne un truc du genre : "Apuh Sacksayhuaman! Kekla Puh Inti Pacha Mama!" De loin, nous voyons apparaître l'Inca et la Reine, portés sur des trônes et brandissant leurs sceptres dorés. S'en suit une reproduction de la cérémonie inca et du sacrifice du lama au Dieu Soleil, durant près d'une heure. La cérémonie se termine avec l'Inca brandissant le coeur de l'animal sacrifié, annonçant la nouvelle année.


Peu à peu la foule se dissipe, laissant place à un spectacle désolant : une véritable déchèterie sur un lieu sacré... Attristés par cette situation, nous mettons tous les 5 la main à la patte pour aider les équipes de nettoyage. ( Et ca nous fait vraiment mal au coeur de finir l'article avec cette photo...)


Malgré tout nous gardons un excellent souvenir de l'Inti Raimi, moment unique à 1000 lieux de chez nous.

Budget Réel Asie

Voici le Budget réel pour l'Asie comparé au budget estimé initialement. Bien entendu sans compter des dépenses persos et ca va vite ; )


jeudi 18 juillet 2013

Cusco : Les architectes de l'impossible dans la vallée sacrée

 
Cusco, en Quechua signifie "nombril". En effet c'était le cœur du monde Inca, la ville la plus sacrée. C'est pourquoi on trouve dans les alentours la plus grande concentration de ruines. 

Située à 3400 m d'altitude, la ville s'étend dans une immense vallée entourée de montagnes. De la terrasse de notre hôtel San Cristobal, on domine toute la ville et ses toits de tuiles oranges. Et c'est bien agréable d'y prendre le petit déjeuner le matin au soleil.



         La nuit, les lumières de Cusco se confondent avec les étoiles. C'est féerique.

         
A Cusco règne une étrange atmosphère. C'est une ville jolie et trés agréable. On se sent relaxé et plein d'énergie pour partir en exploration.
Toutefois, attention á respecter le passage piéton, sinon, gare au fouet...
                                 
Les vestiges des Incas sont incroyables notamment de part leur situation. La plupart se trouvent en haut de falaises ou montagnes quasi inaccessibles. Et pour ajouter encore de la difficulté, ils construisent des murs colossaux avec des pierres de parfois plusieurs centaines de tonnes, agencées les unes aux autres tel un puzzle de géant. Certaines pierres sont mêmes en diorite, la pierre la plus dure du monde. 
 
                                              Murs extraordinaires d'Ollantaytambo

Chaque pierre est unique et s'assemble parfaitement avec sa voisine, sans mortier, ne laissant même pas la place pour y glisser une feuille de papier. Et le plus étrange est que les Incas ne disposaient que d'outils en or et en cuivre et de quelques météorites ferreuses. 

                                Pierre aux douze angles

Comment traîner une pierre moyenne de 100 tonnes (ou 100 Renault Clio), la tailler et la poser avec perfection sur d'autres pierres sur lesquelles elle s'emboite parfaitement, tel un Lego?

                                   Mur de Sacsayhuaman                Pierres arrondies (!) de Pisac
 
Si vous allez au musée de Cusco, on vous affirmera que ce travail est celui des Incas. Mais nous on a aussi écouté les légendes des locaux. D'après eux, ces monolithes dateraient de bien avant les Incas qui s'en seraient emparés, comme l'ont fait les conquistadors espagnols à leur arrivée. Peu importe qui sont les architectes, nous, on sait comment ils ont fait, on l'a entendu de la bouche de vieux érudits...

Pour faire avancer les pierres, rien de plus simple. Soit ils les fouettaient, soit ils jouaient de l'ocarina, une sorte de flûte. Et pour les assembler les unes aux autres, encore plus simple, ils utilisaient des herbes pour ramollir les pierres... D'autres questions? 

Quelque soit la technique utilisée, elle s'est malheureusement perdue à travers les âges et nous restons hébétés devant cet immense mystère. Mais ce n'est pas le seul et d'autres mystères auxquels nous avons été confrontés concernent les failles ou tunnels creusés dans la roche et les centaines de milliers de terrasses sur toutes les montagnes et collines... 
On nous dit que c'était pour cultiver des plantes et légumes. On veut bien le croire mais ils étaient combien ces Incas, parce que les terrasses, y'en a partout, c'est pas ce qui manque ??


                                   Terrasses de Pisac (parmi tant d'autres)


                                                       Terrasses expérimentales de Moray

Ah oui, aussi, à Sacsahuaman les enfants s'amusent sur les pierres vitrifiées! Heu... Pas que les enfants en fait... :-)