Le 6 février, nous mettons donc le réveil à 4h du matin, et prenons un taxi à 4h30 pour aller à l' embarcadère. Quelle vie déjà à cette heure-ci! On est accueillis par un grand nombre de marchands ambulants avant même d'avoir mis un pied sur le bateau!!
A notre grande surprise, un espace est réservé aux touristes, avec des chaises en plastique, tandis que les locaux sont par terre à l'arrière du bateau. Grâce à Lolo et au fait qu'on soit arrivés tôt, on avait les meilleures places, avec de l'espace pour nos jambes. Heureusement car la traversée devait initialement durer quand-même prêt de 15h!
La journée est vite passée, rythmée par les arrêts du slow boat au cours desquels l'activité était à son comble entre les chargements et déchargement animés de locaux et de marchandises, et l'invasion de marchands ambulants vendant sur ce petit bateau, toutes sortes de mets tels que brochettes, fritures, maïs, gâteaux et fruits...
Quand soudain, vers 20h, et alors que nous avions déjà 1h30 de retard sur l'horaire théorique d'arrivée, le sondeur commence à s'exciter un peu et le bateau ralentit. Le sondeur c'est un homme debout à l'avant du bateau qui sonde la profondeur des fonds avec un grand pic en bamboo qu'il plante dans l'eau. (Si si, on est sérieux, c'est encore comme ça!)
Donc, le bateau ralentit et le sondeur sonde avec deux fois plus d'attention. Sauf que ça n'a pas suffit car le bateau s'est embourbé sur un banc de sable, impossible de faire ni marche avant, ni marche arrière. Le capitaine finit par couper les moteurs. En voyant une birmane s'installer par terre pour dormir, on a vite compris qu'on allait passer la nuit sur le bateau. On etait ravis de vivre cette aventure et d'économiser une nuit d'hôtel, on n'avait pas réussi à en réserver la veille, et on savait qu'on allait galérer pour en trouver un de nuit...
Dans notre petite cabine nous avions la chance de nous partager une planche en bois pour dormir. Si Ciçou a bien dormi, Lolo et les autres ont été dérangés par une birmane ronfleuse!!
Au petit matin nous avons été réveillés par deux petits bateaux qui se sont avérés être nos canaux de sauvetage. Tous les touristes ont été invités à monter dessus tandis que les locaux et leurs marchandises ont été «abandonnés» sur le bateau naufragé, nous regardant partir avec leur sourire habituel devant un sublime lever de soleil.
Encore une aventure incroyable à la hauteur de la beauté du site de Bagan qui nous attendait...