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vendredi 21 juin 2013

Jusqu'au cratère de Quilotoa à cheval !

A 2h30 de bus de Banos, on arrive sous la pluie à Latacunga, où sans guide nous avons un peu de mal à trouver un hôtel. Nous atterrissons à l'hôtel El Alamo où nous négocions une chambre à 15$ au lieu de 25. Eh eh, on devient expert dans l'art de la baisse du budget !

A Latacunga même il n'y a pas grand chose à faire, mais c'est le point de départ de notre trek de quelques jours pour réaliser la boucle de Quilotoa. On grimpe donc dans un bus pour effectuer 3h30 de trajet entre routes et pistes afin de nous rendre au petit village d'Insinlivi. 

Là, c'est le moment d'essayer de vous retranscrire l'ambiance des bus locaux d'Amérique du Sud. On est assis au milieu des mamassitas et fermiers à chapeaux, le trajet est rythmé par les cris et bousculades des enfants qui sautent dans le bus en route en sortant de l'école, et cette fois-ci on n'a pas eu droit aux animaux mais tout le long du trajet montent et descendent des vendeurs ambulants qui vendent... tout et n'importe quoi : des trucs de toute sorte à grignoter, des stylos, des montres, des CD's, des parfums bizarres, bref des machins tous plus improbables les uns que les autres...

Pendant le trajet on aura aussi quelques frayeurs tellement le magnifique paysage dans lequel nous évoluons est à pic. Imaginez une route sinueuse dans des gorges profondes de dizaines de mètres, parsemées de multitudes de pâturages dans un superbe patchwork de verts.


A Insinlivi nous sommes très chaleureusement accueillis dans un charmant hôtel en bois où nous nous régalons d'un succulent dînner, devinez-quoi, incroyable mais  vrai, sans féculent ! ! 

Hihouuuu!



Après un très (très) copieux petit dej', nous partons, nos sacs sur le dos et une petite carte en mains, pour 5h de marche jusqu'au village de Chugchilan. La rando se déroule sans encombre (si on fait abstraction du fait qu'on s'est perdu 3 fois) et nous trekons dans la Cordillère au milieu des champs et pâturages.



Après une montée super hard, proches de la fin du trek et (presque) confiants sur la météo, on s'arrête pour déjeuner une bonne soupe de noodles bien chaude (ah oui, on a investi dans un camping-gaz, le top!) Nous partageons quelques sucreries avec des enfants et nous voilà repartis, et bien sûr, pour ne pas changer, 5 minutes ne se sont pas écoulées qu'il se met à pleuvoir des trombes d'eau... Eh oui, ça devient une habitude. 


Par chance le dernier tronçon est une portion de route et nous grimpons dans une camionnette qui nous dépose à l'entrée de notre hôtel. 

Et quelle surprise! Pour un prix tout à fait raisonnable, l'hôtel "Cloud Forest" est génial : eau bien chaude, chambre super mignone, hamacs, billard, fléchettes, baby-foot, très bonne cuisine et personnel super gentil qui s'investit beaucoup pour le village. 
Nous faisons la connaissance de Ben, un incroyable bonhomme de 18 ans venu d'Allemagne pour enseigner bénévolement l'anglais aux enfants du village pendant 6 mois, et prenant sa mission à cœur au point de refuser de partager une bière et un jeu de cartes avec nous pour préparer ses cours... Chapeau Ben! 
Nous nous sentons tellement bien dans cet hôtel que nous repoussons chaque jour notre départ et nous y restons 3 nuits. Le premier jour c'est repos total, balade autour du village et rencontre de Guillaume, Sophie et Florian avec qui nous sympathisons autour d'un bon rhum et planifions notre rando du lendemain. Bien sympa cette rando du deuxième jour : 4h30 dans les environs au dessus des nuages.



 

 

 

Le best du séjour c'est le troisième jour ou cowboys' day :-) Car oui, nous quittons nos amis pour deux nouveaux : Pedro et Paco, les deux chevaux que nous montons avec un professionnalisme inégalé (surtout pour Lolo qui n'a jamais fait de cheval avant). Accompagnés de notre guide Bernardo, nous avançons au galop dans la montagne (paraît- il que comme il faisait froid il fallait galoper pour réchauffer nos compagnons à quatre pattes...) pour arriver jusqu'au cratère de Quilotoa. 
Là le spectacle est magnifique, le cratère abrite un lac d'un bleur pur dont nous avons du mal à nous détacher. Pour autant, il fait trop froid et nous n'avons pas le courage de descendre dans le cratère.



Nous repartons donc pour Latacunga. Ou du moins on essaie. Car nous sommes partis depuis seulement 20 minutes quand le bus est contraint de s'arrêter... Des travaux ont effectivement lieu sur la seule route existante, de sorte que nous devons attendre qu'ils soient terminés ! Quoi de plus normal? 
Pour couronner le tout, alors que nous attendions sagement, une pierre tombée de la falaise brise une vitre du bus, ne blessant par chance personne! Après déjà 2h d'attente, nous sommes sauvés par une ambulance, sirènes hurlantes, qui a besoin de passer. Résultat, tout le monde s'active et en quelques minutes la voie est dégagée. Ouff nous repartons.

En arrivant, et pour nous remettre de nos émotions, nous nous offrons une gigantesque pizza à emporter que nous dévorons devant la télé.

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